Posté par : Mathieu, le 2017-09-01 - Le parfum
Tout commence par le ramassage des matières premières qui composeront la future fragrance. Il est composé de diverses matières premières, nous prendrons ici juste l’exemple de la fleur de jasmin. Les fleurs seront donc cueillies à la main dans les plantations, pendant la période de vendanges la plus propice à ce type de fleurs. Toutes ces fleurs une fois ramassées seront rassemblées dans des sacs et apportées dans des délais assez brefs, selon la fragilité de la fleur, vers le centre de traitement.
Bien évidemment cette cueillette n’est pas éffectuée par les maisons de confection de parfums, qui achètent ces matières premières, comme à Grasse dans des coopératives cultivant les fleurs prévues à cet effet.
Dans ce bâtiment, les pétales seront réparties équitablement dans des cuves, prenons l’ exemple de 100 Kg de fleurs de jasmin par cuve pour plus de simplicité. Le reste de la cuve sera remplie de solvant. Une fois les cuves fermées hermétiquement, les fleurs vont macérer pendant 2-3 heures selon le type. Les molécules odorantes vont ainsi être séparées de leur fleurs et tomber au fond de la cuve. Ce liquide sera ensuite récupéré, avec lequel on recommencera l’étapes plusieurs fois de suite, on dit dans le milieu de la parfumerie que l’on épuise la fleur. Le terme est un peu cruel mais c’est ce qui permettra plus tard à l’âme de la fleur de continuer de vivre sur nos peaux et là c'est carrément plus poétique !
On va ensuite mettre ce jus dans un évaporateur pour séparer les odeurs du solvant utilisé précédemment. Le solvant s’évaporera dans un récipient pour que l’on puisse le réutiliser pour une prochaine fois. Le liquide visqueux stagnant au fond de l’évaporateur quant à lui est la concrète. Ce liquide sera le premier élément de base obtenu dans le processus, il sera conservé pendant plusieurs mois pour attendre toutes les autres concrètes de la même fleurs dans l'année. Cette étape est parfois indispensable vu que, en fonction de la période, l’odeur de ce liquide changera, tous ces stocks seront donc mélangés entre eux pour en homogénéiser la saveur olfactive.
Pour pouvoir utiliser la concrète ainsi obtenu,elle va être chauffée et mixée puis va devoir être mélangée à l’alcool. Ce velouté passera ensuite dans un filtre réfrigérant qui retiendra les cires et sera donc concentré en ce que l’on appel un absolu.
Pour notre cas, la quantité d’absolu pour 1 Kg de concrète sera de 500 g. Cela nous laisse imaginer la quantité de fleurs astronomique nécessaires à la production de la ligne entière d’un parfum. On se doute donc que cela peut accroître sévèrement les coups de fabrication du parfum, bien évidemment les parades existent : les matières synthétiques. Nous allons voir que ce ne sont pas les seuls avantages !
Désormais beaucoup de fragrances sont conçues à base de matières synthétiques mélangées pour obtenir l’odeur voulue. Il faut pour cela d’abord comprendre la composition de l’odeur que nous souhaitons à partir de sa source naturelle. Il y a beaucoup de techniques utilisable pour ce processus : comme le head space.
Parfois plusieurs effluves synthétiques seront entremêlées dans des proportions très précises afin d’obtenir ladite odeur.
Les prouesses du parfumeur ne s’arrête pas là ! En effet l’avantage des matières synthétiques est qu’elles pourront créer des odeurs n’existant pas dans la nature, ce qui élargit énormément le choix des possible du parfumeur. Eh oui, on peut également se dire que ce n’est pas naturel donc c’est moins bien. Effectivement ça rend la chose moins prestigieuse MAIS il y a diverses atoûts dans cette technique :